Alexis, fleuriste
Polaroïd de Pierre-Alexis, fleuriste

D’après l’INSEE, la part des
hommes travaillant dans
le commerce en 2022 était de

42 %

Pierre-Alexis

Fleuriste en boutique

Mon métier est plus qu’un simple travail pour moi : c’est une passion qui vient de loin. Enfant, j’ai été très vite sensible à la nature, aux plantes, en particulier grâce à ma mère, qui m’a fait découvrir cet univers. J’ai su très tôt que je souhaitais faire de cette passion mon métier, et logiquement j’ai suivi les études pour faire aboutir ce projet, avec l’obtention d’un Bac pro commerce et d’un CAP de fleuriste. J’exerce aujourd’hui à la fois comme salarié, dans une boutique, mais également comme auto-entrepreneur dans l’évènementiel.

Le métier est plus mixte qu’on pourrait le croire : si le personnel des boutiques est majoritairement féminin, ce n’est pas le cas dans l’évènementiel. Si on change de curseur géographique, c’est encore plus complexe : j’ai eu l’occasion de voyager au Maroc par exemple, pays dans lequel le métier de fleuriste est quasi exclusivement… Masculin ! Et même si l’on reste en France, la féminisation du personnel en boutique est plutôt récente : cela date des années 80.

Être fleuriste, c’est avant tout exercer un job que l’on fait par passion. Il y a des périodes où l’on est soumis à une forte pression (à l’occasion des mariages par exemple), un travail physique plus important qu’on ne le pense, et il faut avoir le sens du service rendu au client. Pour autant, c’est véritablement un beau métier : on est libre de créer, de façonner ses propres compositions, d’inventer des formes nouvelles. Quelque part, c’est une profession située à mi-chemin entre l’artisanat et l’art, et la liberté offerte par cette situation est extrêmement appréciable.

Je n’ai pas souvenir que mon métier m’ait posé de problème à cause du « genre féminin » qu’on lui associe, à de rares exceptions près. Au lycée, il y a bien quelques personnes qui ont critiqué un choix de métier féminin, mais c’est tout. Et rien d’autre depuis. Cela fait tout de même treize ans que je fais ce métier, et je n’ai aucun regret !

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